photo personnes yeux bandés par un masque chirurgical pour culture en danger

Revendications : OCCUPATION DE LA COMÉDIE DE CLERMONT-FERRAND

Nous, artistes, technicien·ne·s, auteurs·trices, précaires, chômeur·se·s, étudiant·e·s, spectateur·rice·s, citoyen·ne·s réuni·e·s au sein du collectif Culture en danger 63, soutenons le mouvement d’occupation des théâtres et des écoles d’art. Depuis le lundi 15 mars, nous occupons la Comédie de Clermont-Ferrand.

LA CULTURE : ESSENTIELLE ET FONDAMENTALE

La Culture n’est pas un luxe, un loisir dont on peut se passer, une variable d’ajustement. La vie culturelle, tout comme la vie sociale et la vie citoyenne qui lui sont intimement liées, est essentielle à l’Humanité, à son épanouissement intellectuel et sensible, à la santé mentale et psychologique de toutes et tous. La Culture nous relie. La Culture nous fonde. La Culture est partout. Des salles de spectacle aux salles de sport, en passant par les librairies, les cafés, les restaurants, les médiathèques, les musées, l’espace public, les lieux associatifs et bien d’autres encore.

Nous refusons la perspective d’une Culture majoritairement dématérialisée.

Ainsi, nous exigeons :

  • l’abrogation des arrêtés préfectoraux interdisant les manifestations artistiques dans l’espace public
  • un maintien et une sanctuarisation des budgets de la Culture
  • un plan massif de soutien à l’emploi culturel en concertation avec les organisations représentatives des salarié·e·s de la culture
  • des dispositifs d’aide à la diffusion physique de spectacle vivant sur tout le territoire régional et national, avec des moyens financiers et logistiques conséquents : mise en place notamment du GIP cafés culture en Auvergne Rhône-Alpes et localement. 
  • la réouverture des lieux de Culture (théâtres, musées, cinémas, établissements d’enseignement artistique…) dans le respect des consignes sanitaires mais aussi universités, cafés-associatifs, espaces autogérés et squats etc.

UNI·E·S ET SOLIDAIRES POUR LES DROITS DES PLUS PRÉCAIRES

Comme toujours, les travailleurs et travailleuses précaires, les chômeurs·euses, les jeunes mais aussi les femmes qui souffrent de discriminations dans le monde du travail sont celles et ceux qui pâtissent le plus durement de la crise covid. Dans les secteurs de la culture et de l’événementiel, particulièrement touchés en cette période de pandémie, elles·ils sont nombreu·ses·x à basculer dans la pauvreté : plasticien·ne·s, auteurs·trices, artistes et technicien·ne·s du spectacle, prestataires…

Nous exigeons :

  • un retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage
  • la prolongation de l’année blanche d’une année à partir de la reprise totale du secteur pour les intermittent·e·s du spectacle
  • une baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrant·e·s ou intermittent·e·s du spectacle en rupture de droits
  • le rattrapage et extension de l’année blanche aux artistes auteur·rice·s ainsi qu’à tou·te·s les intermittent·e·s du travail (2,3 millions de personnes oubliées) : événementiel, restauration, hôtellerie, tourisme, saisonniers, privé·e·s d’emploi
  • une révision immédiate de la prime d’activité injuste envers les travailleur·euse·s à revenus irréguliers
  • un revenu étudiant tel que l’allocation d’émancipation de la jeunesse et son augmentation à hauteur du SMIC, financé par la suppression de la demie-part fiscale
  • le RSA pour les jeunes dès 18 ans
  • des moyens pour garantir les droits sociaux – retraite, formation, médecine du travail, congés payés etc. – dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations
  • pour les congés maternités et maladie, des garanties d’accès à tou.te.s les travailleur·e·s à l’emploi discontinu et artistes auteur·trices
  • 
des mesures d’urgence face à la précarité psychologique et financière des jeunes mineur·e·s isolé·e·s et des étudiant.e.s et notamment dans les secteurs touchés par la crise (culture, hôtellerie, tourisme, événementiel, etc.)
  • Abrogation des lois sécuritaires.
  • Réouverture des centres sociaux autogérés , squat de logement et des lieux de culture marginaux. les cultures alternatives considérer comme nécessaire au bien être de la société, des accord  pour de nouvelles occupations d’espace, fin des expulsions de nos lieux, fin de la répression et de la criminalisation de nos mouvements.

POUR CONTRER LA PANDÉMIE, ÉCOUTONS LES SOIGNANT·E·ES EN LUTTE

Le collectif Culture en Danger 63 se positionne pour la défense du secteur de la Santé en général et de l’Hôpital en particulier comme services publics et s’associe aux revendications des personnels soignants en lutte. Avec ces travailleurs·euses, nous exigeons en premier lieu une augmentation considérable de moyens pour l’Hôpital public, en souffrance depuis de nombreuses années. Sans moyens proportionnés, pas de lutte efficace contre la pandémie !

Nous invitons chacun·e à venir nous rencontrer tout au long de cette occupation et à participer tous les jours dans le respect des normes sanitaires jusqu’à acceptation par le gouvernement de l’ensemble de nos revendications.